Bernard CAZEAU oppressé par la presse
LE ZIZOU DE LA DORDOGNE.
La lecture du Canard Enchaîné du 02 Août 2006, nous apprend que Bernard CAZEAU, Président du Conseil Général de la Dordogne, use de méthodes dignes des régimes autocratiques.
Ainsi, l'article relate en détails l'entrevue organisée le 21 Juillet dernier, dans l'enceinte du Conseil Général, entre Bernard CAZEAU et Jérôme GLAIZE, qui n'est autre que le chef d'agence du quotidien "SUD-OUEST" à Périgueux.
En pleine canicule, et sous l'effet d'un coup de chaleur, Bernard CAZEAU s'en est pris vertement au journaliste présent, faisant assaut de menaces verbales, voire même, à en croire la version du Canard Enchaîné, d'une tentative d'atteinte à l'intégrité physique du reporter.
Mais quelle mouche a piqué le Président CAZEAU pour le mettre dans une telle colère ?
Il s'agit tout simplement d'une étude statistique menée par les membres de son cabinet de laquelle ressort que son nom n'est pas assez souvent cité dans la presse quotidienne régionale, en l'occurence "SUD-OUEST".
Et oui, les
Périgordins apprennent qu'une partie des impôts locaux qu'ils
acquittent est utilisée pour rétribuer des statisticiens dont la
mission consiste à compter et établir des moyennes sur le nombre de
parutions du nom du commandeur de la Dordogne, dans la presse locale.
En plus ils découvrent les penchants mégalomanes de leur
Président et de ses méthodes dignes des régimes autocratiques... sauf
qu'en Dordogne, les journalistes rebelles ne sont ni fusillés, ni mis
en prison, mais privés du budjet publicitaire que leur alloue le
département selon le bon vouloir de son Président.
Parce que c'est bien à un chantage de la sorte que s'est
livré Berbard CAZEAU ne pouvant souffrir que la presse locale ne lui
fasse allégeance.
La violence de l'entrevue
a été telle que, passant outre la menace financière du Président du
Conseil Général, le Directeur du groupe "SUD-OUEST" a dû prendre la
plume pour lui écrire en ces termes:
" Vous
avez vigoureusement pris à partie, et c'est un euphémisme, notre
journaliste. Je ne peux en aucun cas admettre qu'un de nos
collaborateurs soit la cible de menaces verbales et physiques...".
Pour sa défense, et n'écoutant que son courage désormais légendaire, Bernard CAZEAU a affirmé au Canard Enchaîné:
"C'est
moi qui ai été agressé (...). Après c'est version contre version. Moi,
j'ai des témoins, lui il n'en a pas. Les témoins, ce sont les gens de
mon cabinet et ce sont des gens honnêtes (...). Moi, je ne veux pas
passer pour le Zidane du coin...".
Alors que Bernard CAZEAU se rassure, il reste une bonne marge de
manoeuvre avant que sa popularité n'égale celle de Zizou, et ce n'est
certainement pas par des comportements de ce genre qu'il va gagner des
points chez les démocrates de tous bords.
Quant à sa propagande, il pourra toujours, avec l'argent du contribuable, demander au service communication de Département, de citer son nom encore plus souvent dans "VIVRE EN PERIGORD", l'organe de presse officiel , ainsi que le site internet du Conseil Général de la Dordogne.