Les élus de droite montent au créneau

Hier, avant l'ouverture de la session du Conseil général consacrée notamment aux orientations budgétaires, l'Union des démocrates de la Dordogne (UDD) a tenu à faire un point sur la santé financière du Département et évoquer les répercussions de la crise économique.

Premier constat pour Dominique Bousquet, le président de l'UDD, les « orientations budgétaires de 2009 qui doivent donner les lignes directrices des trois ans à venir se limitent à un texte purement politique, il n'y a pas de vrai programme de développement ».

Endettement record

Pour appuyer son propos, Dominique Bousquet a présenté une longue liste de chiffres représentatifs de la situation du Département : des charges de personnel en hausse de 50 %, une dette qui représente 857 euros par habitant contre 344 euros pour la moyenne nationale. La Dordogne est le troisième département le plus endetté de France.

« Aujourd'hui, on nous dit que la crise financière et institutionnelle est source de tous les maux mais en fait la majorité n'avait pas prévu ce renversement de tendance. Tout n'est pas uniquement dû à la décentralisation », note le président de l'UDD qui craint le pire pour le Département avec des « recettes fragiles » notamment en raison d'une chute prévisible des droits de mutation.

Autre inquiétude pour Jean-Paul Daudou, les emprunts contractés par le Conseil général. « 50 % de nos emprunts sont à taux révisable, c'est un inconvénient majeur », estime-t-il. « On est rattrapé par la réalité, la crise institutionnelle, on l'invente. C'est le président et sa majorité qui ont joué avec l'argent des Périgourdins, pas les banques. On a géré ce département de façon superficielle et très électorale », conclut Dominique Bousquet qui compte également aborder le problème des transports, l'habitat social mais aussi la désertification médicale. Autant de sujets pour animer les débats qui reprennent aujourd'hui.