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UMP 2ème DORDOGNE
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25 février 2010

L'UMP met en orbite le jeune Jonathan Prioleaud

Jonathan_PRIOLEAUD

« Ma génération n'a pas honte d'être de droite ».

Et si c'était lui ? Le (presque) trentenaire ambitieux, espoir d'une droite bergeracoise en panne de leader, comme le Parti socialiste admire le précoce Fabien Ruet, 30 ans, déjà adjoint à l'urbanisme, au patrimoine et au logement. En tout cas, en plaçant Jonathan Prioleaud en neuvième position sur la liste Dordogne aux régionales, l'UMP met ce jeune collaborateur-comptable de 25 ans en orbite. Il le sait. « Si on fait 50 %, je suis élu. » Et ajoute, au cas où on n'ait pas bien compris : « Je suis le premier Bergeracois de la liste UMP sur la deuxième circonscription et éligible. À 25 ans, c'est pas mal. »

Des débats et des soirées

Il est de Bergerac. Lycéen à « Maine-de-B' », puis en BEP et bac pro comptabilité à Jean-Capelle, suivi d'une formation à Epseco, avant d'être embauché dans un cabinet. Il aime la moto, fait du vélo, a travaillé comme maçon avec son père. Sa mère travaille à la mairie, elle est responsable du syndicat FA, mais pas toujours d'accord avec son fils. « Au contraire », plaisante-t-il.

« Par choix »

L'engagement maternel aurait pesé sur Jonathan Prioleaud, en mode « s'investir pour les autres ». Le déclic, c'était en 2004, aux dernières régionales. Au soir de la victoire du PS (20 Régions sur 22), il a vu « cette France en rose », et s'est dit : « Il y a besoin d'un renouvellement. » À droite.

En 2008, il vote pour la première fois et est déjà candidat aux municipales. En dernière position. Les derniers seront les premiers ? Il a l'ambition sans la langue de bois : « Oui, on fait ça par choix, pour être élu. » Il préside depuis un an les Jeunes populaires (une centaine d'adhérents), la pépinière de l'UMP. Réunions mensuelles, débats avec des élus et « soirées » dansantes, pour montrer que la formule « jeune + UMP » existe. Il a croisé, un soir, une fille de gauche, qui a dit : « En fait, vous êtes sympas. » « On entend ça, on s'assoit. Est-ce que la gauche fait plus sympa ? » C'est le style des trentenaires sarkozystes : « Ma génération n'a pas honte d'être de droite. »

Bientôt aux cantonales ?

À qui prédit une défaite sévère de la liste, il rétorque que Xavier Darcos a toujours ses fans en Dordogne, qu'il a été « super bien reçu sur les marchés ».

Il maintient que Nicolas Sarkozy « a fait beaucoup au gouvernement » (sic). Considère qu'une région n'est pas un « contre-pouvoir », qu'Alain Rousset (sortant PS) confond financement des murs des lycées et réussite au bac. « Peut-être une façon de féliciter Xavier Darcos pour son passage au ministère de l'Éducation. » Localement, il se dit « déçu » par le maire Dominique Rousseau, « à contre-courant : il augmente les impôts locaux quand on les réduit, il taxe la publicité quand on supprime la taxe professionnelle. » Il pense que les conseils de quartier servent à « bâillonner » les associations locales.

À 25 ans, il a du coffre, en effet. Il répète souvent : « Être dans l'action. » Attend d'avoir la « légitimité » d'un élu. Jonathan Prioleaud sait qu'il doit faire ses « preuves » et ne se présente pas « comme un personnage de demain, ce n'est pas ma mentalité. » Il croit au mérite, cette « valeur sarkozyste ». Mais ne doute pas que « sauf accident », on devrait le revoir assez vite.

D'ailleurs, on souffle les mots « cantonales » et « municipales », et il n'esquive pas. Bergerac I et II, La Force, Lalinde : « Il y a des possibilités importantes. » Il prédit déjà que la prochaine fois, la droite ne sera pas la sortante, qu'elle enverra sa nouvelle génération au front. Il est en piste, on le piste.

article sud-ouest du 25/02/2010

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