Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
UMP 2ème DORDOGNE
Archives
Derniers commentaires
23 juin 2011

non au fichage politique !

 

10450_affiche_agru_primaires_440x480

Il ne s’agit pas de s’opposer au principe des primaires mais d’obtenir des garanties sur leur organisation et sur le respect des libertés individuelles. Aujourd’hui, le flou juridique le plus total entoure les primaires, c’est pour cela que l’UMP tire la sonnette d’alarme et réclame une grande opération vérité.

1/ Avec ses primaires, le PS va pouvoir établir une liste nominative des opinions politiques des Français !

Le PS va se servir des listes électorales pour constituer un fichier des votants aux primaires, et donc en négatif un fichier de ceux qui n’y auront pas voté, qui seront supposés être des « opposants politiques ».

Cette gigantesque opération de fichage des opinions politiques est une vraie menace pour les libertés individuelles :

Ficher les opinions politiques des citoyens, c’est contraire à nos principes républicains et démocratiques :

  • L’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 dispose que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi ».
  • L’article 3 de la Constitution de 1958 stipule : « Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret ».

Ficher les opinions politiques c’est dangereux au quotidien pour les citoyens : les primaires peuvent en effet servir d’instrument de discrimination ou de clientélisme en fonction de l’orientation politique des citoyens. Dans les villes socialistes, le maire saura qui a des sympathies pour le PS et qui n’en a pas ! Qu'en sera-t-il alors de l'avancement du fonctionnaire qui n'aura pas été voter ? de la subvention du président de club qui n'aura pas été voter? de la maman qui demande une place de crèche ou des personnes qui demandent un emploi ou un logement ? A l’inverse, les agents ou les citoyens peuvent participer à la primaire dans le seul but d’obtenir une faveur d’un maire socialiste. Dans les deux cas, la liberté d’opinion n’est plus protégée, et des pressions peuvent être exercées pour aller voter.

Les arguments du PS pour rassurer les Français ne tiennent pas :

Rien n’est plus faux que de dire que les primaires du PS sont une élection comme les autres ! Les primaires du PS ne sont pas pluralistes et n’assurent pas la confidentialité du vote. Dans un scrutin normal, le secret du vote est préservé car rien ne permet de dire si la personne a voté à gauche ou à droite. Là, on saura que tous les votants sont de gauche : il n’y a que des candidats socialistes !

Aucune garantie sérieuse n’est apportée sur la destruction immédiate des listes des votants et par différence des non-votants ! Et les « pratiques des élus socialistes » nous ont vaccinés contre tout angélisme.
Rappelons-nous les propos des socialistes sur les pratiques « démocratiques » dans leur parti après le congrès de Reims :

  • S. Royal avait dénoncé « des méthodes qui portent atteinte au code de l'honneur, les méthodes de l'appareil du parti sont totalement insupportables » ;
  • M. Valls : « c'est dans les urnes, et de quelle manière, qu'on essaie de voler la victoire »
  • M. Boutih, membre du bureau national du PS, il est « évident qu'une opération de bourrage d'urnes » a eu lieu, « la triche est une pratique banalisée au sein du PS, c'est le cœur même du système ».

Rappelons-nous aussi du fichage organisé par Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, de tous ceux qu’il suspectait d’être des « opposants notoires ». En matière de fichage politique des opposants, le PS n’en est pas à son coup d’essai !
(Article paru dans Libération du 27/11/2007 « A Nantes, Ayrault fiche ses opposants maladroitement » : Le député et maire de Nantes (Loire-Atlantique) plaide l'«erreur». Jean-Marc Ayrault s'explique sur l'envoi aux militants socialistes de la ville d'une fiche méthodologique destinée à lister, dans les quartiers, « la présence de relais connus ou d'opposants notoires à la municipalité ».).

Dans ce cadre, comment se fier à la parole des dirigeants du PS comme garantie de la non constitution de fichiers politiques ?

2/ Le PS trompe les Français en parlant d’une primaire « ouverte », mais pour voter il faudra payer un euro qui vaudra adhésion au PS !

Nous demandons donc au PS de jouer carte sur table et de dire la vérité aux Français : en payant 1 euro symbolique et en signant une charte des valeurs de la gauche avant de voter, les potentiels électeurs aux primaires doivent savoir qu’ils deviennent adhérents au PS et qu’ils ne participent donc pas à une primaire ouverte mais à un vote interne.

Et si le PS explique que les votants ne sont pas des adhérents, alors les primaires sont un vote ouvert destiné à mobiliser les électeurs au-delà du simple contingent des militants du PS. Cela a deux implications :

  • le coût des primaires est une dépense électorale et doit être intégré dans le compte de campagne du candidat socialiste, ce que le PS ne prévoit pourtant pas.
  • toute mise à disposition gratuite de personnel ou de matériel -urnes, isoloirs etc.- est illégale. Les maires qui accorderaient gratuitement du matériel électoral au PS pourraient être punis de 3 750 € d’amende et d'un emprisonnement d'un an.

L’UMP demande que soit levée toute ambiguïté sur le caractère de la primaire -vote interne ou vote ouvert- ce dont dépend l’obligation ou non des participants d’adhérer au PS, la légalité de l’aide à l’organisation des primaires par les mairies et l’équité financière entre les comptes de campagne des futurs candidats à l’élection présidentielle. 

3/ Les primaires du PS sont en contradiction avec les grands principes revendiqués par la gauche :

► Dans un communiqué de Presse du 19 octobre 2009, le PS déclarait : « La possibilité de fichage des opinions politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales et le fichage d’origine géographique, laissent la voie ouverte à des dérives » ! Mais quand cela sert ses intérêts électoraux, le PS n’hésite pas à organiser une gigantesque opération de fichage des opinions politiques des Français !

Avec ses primaires, le PS réhabilite le suffrage censitaire en instaurant un ticket d’entrée de minimum 1 euro pour voter. Et Régis Juanico, trésorier du PS, d’assumer dans le JDD du 19 juin : «L'idée, c'est […] d'être bénéficiaire pour dégager de l'argent pour 2012 » ! Pour le PS, les votants aux primaires, ce sont avant tout des vaches à lait…
Certains au PS s’interrogent d’ailleurs ouvertement sur cette situation. Ainsi, Ségolène Royal (« en aparté » dans France Soir du 21 juin) : « les gens que je croise sont choqués que le vote ne soit pas gratuit. D'autant qu'on ne leur rendra pas la monnaie... »

Le PS a prévu environ 10 000 bureaux de vote, essentiellement dans les grandes villes quand la France compte 36 000 communes. Le PS envoie un message clair aux Français : vote en priorité réservé aux bobos ; ruraux, passez votre tour ! Ségolène Royal s’en inquiétait dans les Inrockuptibles du 18 mai : «Avec la hausse du prix de l'essence, si les bureaux de vote sont trop éloignés, s'il n'y en a pas suffisamment, il y a aura une barrière financière et des gens ne pourront pas participer à la primaire. »

4/ Enfin, le Parti Communiste partage les mêmes inquiétudes que la majorité au sujet des primaires socialistes.

► Le 19 mai dernier, l’Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr) a adressé une circulaire à ses adhérents, soit 800 maires et des milliers de conseillers municipaux du PC, dans laquelle elle demande de ne pas favoriser l’organisation des primaires socialistes pour la présidentielle de 2012.

► « Je ne t’apprendrai pas que nous considérons cette initiative avec une grande réticence, car tournant le dos à des valeurs fondamentales qui sont notre bien commun », écrit Dominique Adenot, le président de l’Anecr, maire de Champigny-sur -Marne, ancien fief de Georges Marchais. « Cette élection primaire n’a aucun cadre républicain ». «Rien n’oblige par exemple à prêter des salles habituellement dévolues aux élections officielles». « Si des frais sont engagés, il est souhaitable de facturer la même chose qu’à toute association ou parti (fleurs, ménage…) ».


Publicité
Commentaires
Publicité