Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
UMP 2ème DORDOGNE
Archives
Derniers commentaires
12 mars 2012

JUBILE D'Yves GUENA

« Ai-je fait ce que je devais ? »

Yves Guéna fêtait hier avec ses amis ses cinquante ans d'engagement en Dordogne. Il a défendu son action et Nicolas Sarkozy.

Très entouré, Yves Guéna, était plus que jamais le commandeur du gaullisme en Dordogne.
Très entouré, Yves Guéna, était plus que jamais le commandeur du gaullisme en Dordogne. (photo jean-christophe sounalet/ « so »)
On se serait cru un 18 juin, jour où les gaullistes du Périgord se donnent traditionnellement rendez-vous autour d'un banquet assaisonné de discours politiques. Hier à midi, la salle de la Filature à Périgueux accueillait près de 600 convives réunis pour fêter le jubilé d'Yves Guéna, ses cinquante ans d'engagement politique et public en Dordogne.

C'est en effet en 1962 qu'il s'est implanté en remportant sa première élection législative. Un parachutage réussi pour ce Breton qui n'avait pour base que la maison familiale de son épouse Oriane de la Bourdonnaye à Chantérac, où il venait passer ses vacances.

La date d'hier était évidemment choisie pour participer à sa manière à la campagne présidentielle. Elle ne tombait pas très bien, puisque c'était en même temps qu'un très gros meeting du candidat Sarkozy en région parisienne, où une centaine de militants périgordins avaient fait le déplacement. Mais dans la salle, il n'y avait pas que des encartés UMP. On pouvait croiser des personnes de la société civile qui avouaient être venues « pour revoir Guéna ». Depuis quinze ans et son départ de la mairie de Périgueux pour le Conseil constitutionnel, il s'est fait plutôt rare.

Le Timbre et les casernes

À presque 90 ans (le 6 juillet), l'air plutôt en forme et l'esprit vif, l'ancien maire de Périgueux peut goûter sa popularité intacte avec tous ceux qui sont venus le saluer et évoquer quelques souvenirs. À sa table, il est bien entouré par ses fidèles anciens adjoints Jean-Paul Daudou et Paulette Labatut, mais également par Gérard Fayolle, qui l'avait remplacé au Sénat, et François Roussel, qui lui avait succédé à l'Assemblée nationale.

La diffusion du documentaire plutôt élogieux réalisé l'an dernier par France 3 Aquitaine lui épargne un long discours pour raconter sa vie. Mais, lorsqu'il monte enfin sur l'estrade pour donner ses impressions, Yves Guéna insiste sur son action passée pour Périgueux et la Dordogne. « Ai-je fait ce que je devais ? J'ose dire oui. »

Avec une certaine fierté, il raconte comment il a arraché à De Gaulle le transfert de l'imprimerie du Timbre à Boulazac, ou comment il a obtenu de Messmer puis Pasqua une école de gendarmerie à Saint-Astier et une école de police à Périgueux, pour compenser la fermeture des casernes.

Remonté contre Eva Joly

S'il n'apparaît plus dans la vie politique, Yves Guéna n'a pas pour autant enfoui son drapeau dans sa poche. Il se dit plutôt touché par la lettre envoyée pour son jubilé par Nicolas Sarkozy, qui salue sa carrière, en l'appelant « Monsieur le Président » (du Conseil constitutionnel) et en ajoutant à la fin une mention manuscrite : « ton ami ». En bon soldat gaulliste, Yves Guéna défend le candidat Sarkozy, « le seul à la hauteur dans ce monde en crise ». Il en veut pour preuve ses actions pour la Géorgie, la Côte d'Ivoire et la Libye, mais aussi le soutien qu'il reçoit de la chancelière allemande. Bref, il y aurait un peu de De Gaulle dans Sarkozy.

Enfin, s'il ne dit guère du bien des socialistes, Yves Guéna est surtout très remonté contre la candidate écologiste Eva Joly : « Elle veut faire supprimer le défilé du 14 juillet et le siège de la France au Conseil de sécurité ! » À Colombey, le Général a déjà dû se retourner dans sa tombe.

article sud-ouest du 12 03 2012

Publicité
Commentaires
Publicité