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UMP 2ème DORDOGNE
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8 septembre 2012

CONFERENCE DE PRESSE DE JEROME PEYRAT

Pour l'UMP Jérôme Peyrat, "les socialistes de Dordogne sont d'une hypocrisie absolue"

Jérôme Peyrat, patron de l’ex-parti présidentiel en Périgord et porte-parole du groupe UMP à la Région, a fait sa rentrée politique, vendredi à Périgueux. Il lance la reconquête d'un département où la gauche gère les deux plus grandes villes du département et le Conseil général.  

07/09/2012
Conférence de presse Jérôme peyrat 20120907_photo__DSC8933

« Sud Ouest. » Dans quel climat l’UMP fait-elle sa rentrée politique, locale ?
Jérôme Peyrat.
Le climat général, c’est que la gauche a perdu ce qui, depuis dix ans, lui servait d’excuse : pour les gens sans nuance, tout allait mal à cause de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Aujourd’hui, la situation ne permet plus ce déni de réalité. Par principe, je ne veux pas être un opposant bête et méchant. Les Français ont choisi pour cinq ans un nouveau président de la République et sa majorité parlementaire - et on en sait quelque chose en Dordogne. Mais on voit déjà que des choses vont sur la mauvaise pente, et je sais que des milliers de sympathisants socialistes - y compris en Dordogne - se disent : “On nous a raconté quoi, pendant la campagne ?” En fait, il y avait bien une réalité économique et financière extrêmement dure. Taper sur l’État, c’était taper sur la France. Il y a un vrai cynisme de la gauche.
C’est-à-dire ?
C’est l’exemple du gaz de schiste : on nous a expliqué que notre loi ne suffirait pas à empêcher les permis d’exploitation, et on voit non seulement que leur texte n’est toujours pas voté, et que le débat n’est même pas une question prioritaire de la Conférence sur l’environnement. Depuis deux ans, je dis qu’il faut arrêter de politiser cette affaire : groupons-nous pour interdire l’extraction ! Je peux vous donner un contre-exemple : Bernard Cazeau (le président du Conseil général, NDLR) a le mérite de ne pas mettre ses convictions dans sa poche, il considère que la règle du non-cumul est une bêtise et il le dit. Mais autour de lui, c’est le silence général. Même chez ses successeurs potentiels… Ils ont pris le risque d’écœurer les gens de la politique. Ils sont d’une hypocrisie absolue : la loi sur le non-cumul était inscrite au programme du PS depuis des années ! Martine Aubry ne fait que rappeler les statuts du parti. Et il me semble que Bernard Cazeau et Germinal Peiro étaient ses soutiens… Nous, nous avions proposé une réforme qui parlait aux Français, celle du Conseiller territorial : un seul élu local que les gens connaissent. Il semble que la gauche a décidé de revenir là-dessus.
Du côté de l'UMP, on ne risque pas vous reprocher de cumuler les mandats...
Je reconnais que le sort des élections nous a privés de cette question… Mais les prochaines élections locales se dérouleront dans un contexte politique différent. Jusque-là, les élections locales ont servi d’exutoire contre la politique nationale. Je pense - et je lui ai dit - que le président de la République a sacrifié les élections locales. Nicolas Sarkozy a brûlé ses vaisseaux. Beaucoup de villes et de collectivités se sont retrouvées gérées par la gauche.
Quelle sera la différence ?
Les gens comprennent que localement, une gestion de droite, c’est l’assurance de ne pas voir les impôts augmenter en flèche, une administration saine et sociale. Nous ne sommes pas de moins bons gestionnaires de CCAS - et je pense qu’on y embauche moins les amis et la famille. Nous proposerons aux Périgourdins une reconquête locale, avec les centristes.
Vous avez lancé beaucoup de jeunes, lors des cantonales et des législatives, qu’on n’a plus revus…
Je ne suis pas d’accord. C’est vrai que nous avons lancé des jeunes et des femmes - bien plus que la gauche - pour faire émerger des talents. Notre liste des Régionales n’était pas qu’une simple addition des incontournables locaux. Tous ont vocation à partir sur des listes municipales ou aux cantonales, je dirais que 70-80 % sont des jeunes qui sont lancés.
Quels sont vos plans pour Bergerac et Périgueux ?
On ne fait pas de la politique pour faire de la politique. Je pense que ces villes sont mal gérées et que ces conseils municipaux méritent plus de talents. Nous allons proposer de retrouver des gestionnaires dont les gens seront fiers. Périgueux est un chef-lieu, et la question du candidat sera tranchée par la commission nationale de l’UMP. C’est le comité départemental qui validera le candidat de Bergerac. Dans ces deux villes, les électeurs n’avaient plus eu envie de voir Xavier Darcos et Daniel Garrigue. Mais choisir l’un contre l’autre n’a jamais fait une élection durable. À Périgueux, Philippe Cornet incarne une opposition extrêmement dynamique et efficace. Quand on demande aux gens qui est l’opposant au maire, ils savent. La situation de Bergerac est plus compliquée. Mais les amis de Daniel Garrigue (l’ex-député, défait aux législatives de juin avait quitté l’UMP et divisé la droite locale, NDLR) se sont rapprochés de nous.
Vous présidez l’association des amis de Nathalie Kosciusko-Morizet, dans cette campagne interne… Comment vivez-vous ce débat ?
Je trouve qu’il serait intéressant que ça ne se résume pas à un duel Copé/Fillon. Nathalie, mais aussi Bruno Le Maire ou Xavier Bertrand sont là aussi, et nous y gagnerions si la palette de choix est ouverte. On verra après le 18 septembre qui aura obtenu assez de parrainages (pour se présenter à la présidence du parti, NDLR). Je regretterai un duel de mecs qui ont dans la tête une autre élection… Nathalie est la seule à avoir publié un programme de réforme locale de l’UMP, avec plus d’autonomie et plus de moyens…

ARTICLE SUD-OUEST DU 07 09 2012

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