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UMP 2ème DORDOGNE
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21 novembre 2015

Débat "Sud Ouest"' / TV7 - Le débat était mesuré,

Débat "Sud Ouest"' / TV7 - Le débat était mesuré, vendredi matin, entre les têtes de liste, sept jours après les attentats

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Régionales : six candidats face à face, la campagne repart Le débat a eu lieu à TV7, qui coorganisait cette rencontre avec « Sud Ouest » et les groupes de presse Centre-France et La Nouvelle République du Centre-Ouest. © ph. guillaume bonnaud/« sud ouest » 

Le 22 octobre dernier, Alain Rousset et Virginie Calmels avaient, à Sciences Po Bordeaux, débattu dans une ambiance électrique. La confrontation avait été vive, ponctuée de huées ou d'applaudissements du public.

Rien de tel, vendredi, dans les studios de TV7, à Bordeaux. La configuration était différente. Il s'agissait d'un échange thématique, programme contre programme, entre six des dix têtes de liste (1), sans public. Mais c'est bien entendu l'actualité tragique qui explique la retenue des candidats, visiblement soucieux d'éviter des polémiques peu dignes des circonstances. « Je me suis interrogé sur le fait de venir », a confié Alain Rousset (PS), grave au point de paraître effacé. « Nos morts ne sont pas encore enterrés… »

« Nous sentons chez les gens un grand besoin d'échanges », a indiqué pour sa part Virginie Calmels (LR). La démocratie doit vivre, ont, en substance, estimé les quatre autres candidats, Olivier Dartigolles (Front de gauche), Françoise Coutant (EELV), Jacques Colombier (FN) et Yvon Setze (Debout la France), interrogés, avant d'entrer dans le vif du sujet, sur l'onde de choc des attentats.

Comment enchaîner après un tel préambule ? En passant aux dossiers régionaux, en renouant avec l'exercice classique, et finalement rassérénant, de la politique : les têtes de liste ont débattu de leurs projets pour les transports, le budget, l'emploi.

1 Comment désenclaver la région ?

Il a surtout été question des trains. Des trains rapides… et des trains moins rapides. Consensus dans le studio : les TER sont trop souvent en retard. « Il faut ouvrir à la concurrence les lignes express régionales. L'Allemagne l'a fait, le coût pour les usagers a sensiblement baissé », assure Virginie Calmels. « Les Régions ont ressuscité les TER, qui commençaient à battre de l'aile. La fréquentation a largement augmenté. Mais ce qui ne va pas, c'est le modèle de financement avec la SNCF et les retards encore trop fréquents. Il y a un effort à poursuivre », estime Alain Rousset.

Faut-il financer les deux prochains projets de ligne à grande vitesse, les liaisons Bordeaux-Dax et Poitiers-Limoges ? « Non. On n'a pas les moyens », répond sans détour Françoise Coutant (EELV). « On ne va quand même pas dépenser 10 milliards pour gagner 15 minutes sur le trajet Bordeaux-Toulouse ! », renchérit Jacques Colombier.

2 Comment faire des économies ?

La grande région aura 2,7 milliards d'euros de budget. Virginie Calmels veut un « business plan ». Le mot pique ses contradicteurs, qui jugent l'expression inadaptée à une collectivité publique. Toujours sur le plan lexical, ils n'ont pas manqué de relever un lapsus commis par la tête de liste des Républicains : « Mon projet est financier », a déclaré Virginie Calmels, avant de rectifier : « Mon projet est financé. »

Sur le fond, la candidate juge que « 135 millions d'euros d'économies sont possibles ». Comment ? Par exemple, « en ne remplaçant pas des départs à la retraite parmi les personnels bordelais ». « Je ne connais pas votre bilan dans la gestion d'entreprise, alors que, pour ma part, tout est public, tout est sur la table. Les finances de la Région sont analysées par les Chambres des comptes. L'agence Standard & Poors a salué, en 2014, une capacité d'investissement et de désendettement parmi les plus favorables des collectivités locales en France », répond Alain Rousset.

Jacques Colombier souhaite supprimer les crédits alloués à la politique de la ville et aux relations internationales. Au rayon des menues économies, il promet une baisse de 10 % des indemnités des élus. « Cette indemnité pourrait être modulée en fonction de l'assiduité », tempère Françoise Coutant, qui souhaite que les citoyens soient associés à l'élaboration du budget.

Quant à Olivier Dartigolles, il entend solliciter les banques. « Il y a 75 milliards de dépôts bancaires en Aquitaine… »

3 Comment créer de l'emploi ?

Ce sujet a suscité l'unique montée en tension du débat, Alain Rousset accusant Virginie Calmels de mentir sur les chiffres, la candidate s'insurgeant, en réponse, d'être « de nouveau » la cible d'attaques person- nelles.

On compte 477 000 demandeurs d'emploi dans la future grande région. Les candidats le disent à l'unisson : « L'apprentissage doit être une priorité. » « Il faut plus de moyens et un fléchage plus clair. 332 formations différentes existent actuellement ! », note Virginie Calmels. « Il n'est pas normal qu'on soit en manque d'emplois qualifiés », déplore Yvon Setze.

Comme sur plusieurs autres thèmes, Jacques Colombier prône la « préférence régionale », qui conditionnerait, selon le profil des personnes embauchées, le versement des aides. Olivier Dartigolles souhaite aussi un contrôle « beaucoup plus strict » des aides aux entreprises, selon des critères différents, bien sûr : « La création d'emplois, l'investissement local… » « Et en fonction des normes environnementales ! », ajoute Françoise Coutant.

Pour Alain Rousset, la Région doit s'adapter à… son succès. « Le chômage est inférieur à la moyenne nationale, mais nous observons un phénomène nouveau : le chômage d'attractivité. Des couples déménagent en Aquitaine, et le conjoint peine à trouver du travail. C'est un défi pour ces prochaines années. »

(1) Sont également candidats : Nicolas Pereira (Nouvelle Donne), Joseph Boussion (La Vague citoyenne), Guillaume Perchet (Lutte ouvrière) et William Douet (Union populaire républicaine).

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